STATEMENT BY ALLIANCE QUEBEC PRESIDENT WILLIAM JOHNSON
ON APPLYING FOR A WRIT OF MANDAMUS TO FORCE THE QUEBEC GOVERNMENT TO
APPROVE ACCESS PLANS TO ENGLISH HEALTH AND SOCIAL SERVICES
QUEBEC, JANUARY 20, 1999 - Ce matin, a notre grand regret, et je dirais
presque a notre corps défendant, nous avons fait ce que nous aurions
infiniment préféré ne pas avoir a faire. Me Guy Bertrand, au nom
d'Alliance-Quebec, a deposé en Cour supérieure une requéte en MANDAMUS.
C'est-a-dire qu'il a demandé a la cour d'ordonner au gouvernement de
faire ce que les lois du Québec l'obligent a faire, mais que jusqu'ici
il a constamment refusé de faire, en dépit de demandes, de rappels, de
requétes, de plaintes, de reproches, d'avertissements, et enfin de mise
en demeure: approuver, comme la loi l'exige, les programmes qui
assurent l'accès aux soins de santé en anglais, aux services sociaux en
anglais.
The court is the last resort for citizens faced with a government that
obdurately denies them their rights. That's why this morning, in the
name of Alliance Quebec and on behalf of the one million
English-speaking people of Quebec, our lawyer Guy Bertrand introduced a
writ of MANDAMUS in Quebec Superior Court. He asked the court to order
the government to do what Quebec law clearly demands: approve the
programs to ensure English health and social services that were
developed by the 16 regional boards across Quebec that are responsible
for delivering health and social services.
The law is clear. La loi est on ne peut plus claire. We are not
talking about the Charter of the French Language, we are talking about
Bill 120 passed in 1991, "An Act respecting health services and social
services".
At Section 348, the law states: "Each regional board, in collaboration
with institutions, must develop a program of access to health services
and social services in the English language for the English-speaking
population of its area . . ." And that section concludes: "The program
must be approved by the Government and revised at least every three
years".
Je répète cette citation de la loi en francais: "Ce programme doit être
approuvé par le gouvernement et être révisé au moins tous les trois
ans". Je le répète, et vous avez bien entendu: "au moins tous les
trois ans".
Mais pourquoi, alors, les plans d'accès ont-ils été approuvés pour la
dernière fois en 1989, il y a 10 ans? Why is it that the plans have not
been revised since they were last approved in 1989?
To cover its own dereliction of duty, the government tries to portray
Alliance Quebec, especially since I became president last May, as some
kind of extremist group with bad intentions. We are troublemakers.
But let me quote from a communiqué from Alliance Quebec dated March 14,
1996, almost three years ago. Michael Hamelin was then the president.
It says this:
"At a meeting with the Minister of Health and Social Services Jean
Rochon tomorrow, Alliance Quebec will demand that the government honor
its legal obligation to provide English-language health and social
services." That was three years ago, and since then there have been
meetings, telephone calls, letters, press conferences, public pleadings,
all to get the government to pass the English access plans, as the law
required. What we got, instead, were promises regularly broken, delays,
new requirements.
Let me quote from a letter sent by Louise Beaudoin to health minister
Jean Rochon on December 16, 1996, in which she proposes that, for the
first time, the access plans developed by the regional boards be subject
to the scrutiny of the Office de la langue francaise:
"L'Office de la langue francaise m'informe que les régies régionales ne
sont pas tenues de le consulter au cours de l'élaboration de leurs
programmes d'accès aux services en langue anglaise. . . . je me demande
si vous ne jugeriez pas opportun d'associer plus formellement l'Office
de la langue francaise au processus d'élaboration des programmes en
question. Je vous en fais la proposition."
M. Rochon, évidemment, est tombé d'accord, et son sous-ministre,
Pierre-André Paré, s'est mis en campagne pour intimider les régies
régionales. Il leur envoyait des lettres leur demandant de réviser les
plans trop généreux pour l'anglais qu'elles avaient soumis au
gouvernement, les avertissants que si elles faisaient des promesses
qu'elles ne pouvaient pas tenir, elles seraient sujettes a des
poursuites, et invoquant la Charte de la langue frantaise pour faire
comprendre a quel point il était onéreux d'exiger qu'un employé doive
traiter un usager en anglais.
This campaign to get the regional boards to restrict the use of English
made a mockery of Lucien Bouchard's promise to the English-speaking
community in his famous Centaur Theatre speech of March 1996: "When you
go to the hospital in pain, you may need a blood test, but you certainly
don't need a language test".
That promise, it turned out, was merely theatre. Cette promesse s'est
avérée n'être que de théâtre. Ce sont les testes de la langue qui se
sont instaurés dans la tête du gouvernement.
C'était il y a trois ans. Aucun plan d'accès - pas un - n'a été
approuvé depuis. Et maintenant, au lieu de faire son devoir, le
gouvernement nous fait des procèss d'intention. Vous avez vu la
déclaration d'hier de Madame Louise Beaudoin. Elle nous accuse de
vouloir saper l'autorité de la Charte de la langue francaise. Madame
Beaudoin, a force de répéter vos faux-fuyants, vous allez finir par y
croire. Nous n'exigeons que nos droits, les droits que la Loi sur les
services de santé et les services sociaux nous reconnaît. Au lieu de
jeter de la poudre aux yeux, reconnaissez le bien-fondé de nos
revendications et agissez en conséquence. Pourquoi ainsi nous forcer a
faire une contestation qui sera couteuse pour nous en argent, mais, ce
qui est plus grave, qui sape notre confiance que nous sommes acceptés
comme citoyens a part entière, que l'on reconnaît notre langue et notre
identité comme faisant partie de l'histoire et de l'identité même du
Québec.
We must, reluctantly, go to court to defend our rights, because if we do
not, our rights are left to the good pleasure of the PQ government.
Rights which are under attack and which are not defended cease to be
rights. They become merely favours which the government is free to dole
our or withhold at will.
And if we do not defend our rights in a matter so sensitive as health
and illness, life and death, when the law is so clear and the violation
so blatant, what rights as English-speaking Quebecers could we ever
count on in future?
That is why we had no recourse but to petition the court for justice.
End.